Bienvenue sur l'espace Musical Boat For Freaks

DJ4V... sur place !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La soirée au Rex avec Jeff Mills du 29/01/03.

L'homme-lézard. Un, puis deux, puis cent.
Trois, deux. Trois derviches se déroulent à l'infini sous la caresse des diamants. Deux coffres libèrent leurs cohortes de tambours vaudous.

Nuit aztèque, sacrificielle.
Depuis quand les transes ont-elles débuté ?
Tous les cadrans ont été retirés, les boucles s'enlacent maintenant depuis des heures, depuis toujours.

La tôle se fracasse, se broie, ressort liquide, luisante, est replongée dans le creuset originel. Une à une, les synapses s'étirent, se touchent, et se retirent.
- Un chaman veille discrètement au déroulement des bacchanales - il sait Pedro, lui qui a tout donné, des brumes mancuniennes aux moîteurs baléariques, que l'enfant reptile est d'ailleurs, présent et déjà en partance. Lui est mouvement, ondulation, émission. Le monde se couvre de cavités où s'activent des hommes-tortues, à chaque instant, leurs pulsations violacées ne me quittent plus, leur beauté diaphane me hante.
Les derviches ne s'arrêteront plus.

Les Nuits 'electro' à La Villette.. compte-rendu du festival

Vendredi : soirée assez décevante, à part "2 many DJ's", égaux à eux-mêmes
(voir le pogo généralisé sur le sample de Smell's like teen spirit et un
remix hallucinant de La La Land). Sinon, Champion du Monde de Foutage de
Gueule : Thomas Bangalter, qui a passé l'intégralité du dernier album de Daft Punk sans enchaîner les morceaux. Un "mix" à côté duquel n'importe quel DJ de camping passerait pour le nouveau Jeff Mills. Sortie au bout d'une heure, sous les huées et après une panne d'ampli de 10mn.

Difficile de se remettre de ce genre de déconvenue, même si le mix de John Thomas à 3 platines à 5h du mat' a quelque peu sauvé la soirée, (et tant pis s'il restait peu de monde sur le floor principal tandis que dans une autre salle une foule compacte et branchouille se trémoussait sur de la house-disco ). Juste avant LFO avait passé de la techno, mais sans grande originalité.

Contents quand même d'avoir vu les belges déchaînés et rafraichissants. Anxieux, on attend le soir suivant : le festival va-t-il devoir être rebaptisé "La Villette Numerdique" ?


Samedi. Même décor, rien à voir. Les filles : archi-lookées mais toutes
aussi belles les unes que les autres, sorties tout droit de couvertures
de mode. Bien.

1.Live de "Sieg über die Sonne", duo allemand (intro de la soirée Trip To the Underworld)entre Kraftwerk et Prince. La pêche, le sourire, et des morceaux plus légers que l'air, complètement planants, transe des Macintoshs. Répertoire encore un peu
court quand même (45 mn).

2.Salle centrale, John Tejada, ça avait l'air de bien pulser.

3.Salle "Le club" : DJ Sacha Funke (Bpitch control) : du son allemand comme on entend actuellement, entre Steve Bug et Gigolo records, bien groovy, gros gros succès chez les "clubbers" (tous relookés façon Jeanne Mas des mauvais jours en ce moment), très bon son en tout cas.

2H00 du mat', salle centrale, le mythique François Kevorkian prend les commandes. Je ne sais pas comment décrire ça. Une technique de mix à l'ancienne (pas le style j'enchaîne un morceau toutes les 15 secondes, on laisse tourner le vinyle, on profite du son), des morceaux fantastiques (ah ce remix basse-funk-percussion de "Jaguar" sans doute
introuvable !), avec un pad d'effets sonores capable de créer des montées hallucinantes, puis de retomber sur un morceau de deep, puis d'abstract house, puis d'electro. Jamais entendu une telle diversité, c'est le DJing des origines, tout le monde a un sourire large, François jumpe au-dessus des platines à chaque temps fort il s'envole malgré son
physique de nounours... longue acclamation du public à la fin du set (pendant ce tps, live assez raté de Slam dont espérait pourtant bcp).

On a pas le temps de souffler qu'arrive la masse qui se fait appeler Derrick Carter, sorte de Barry White du DJ Booth. DJ MAT (le frère de DJ 4V) n'a pas déscotché de la piste : de la hardhouse classique mais bien choisie, une technique de folie qui n'est pas sans rappeler un certain Claude Young parfois (genre deux fois le même morceau en décalé façon hip hop), rien à dire, le dance floor est à l'agonie...

Pendant ce tps là Miss Ellen Alien triomphe au "Club", sur fond de remixes hardcore de Bjork, de trash/glam/new-wave et de morceaux à la limite du punk. La foule (tendance clubbing intello et hétéro-lesbienne) est en délire; on peut penser quand même que ce style à force d'être omniprésent va finir par lasser..

Bon ce coup ci l'équipe BFF était à genoux, on regarde Ricardo Villalobos terminer en
souriant nonchalamment un set qui a dû bien balancer, il est temps de rentrer.

Ouf ! le samedi à tout racheté, François K. est une quasi-divinité .
Nous comprenons maintenant l'expression "Last Night the DJ Saved my Life"), et on a quand même rarement entendu une telle qualité de son sur une seule soirée. Vivement l'année prochaine

 


rubrique réalisée par Tom